Marlène Juanita Quenum, Leader Religieux

Je suis Marlène Juanita Quenum, Leader Religieux, Secrétaire à l’organisation de la Coalition des OSC du Bénin

Sur ce que représente le PO

Le Partenariat de Ouagadougou pour moi c’est un mouvement multisectoriel qui inclut les leaders religieux, les jeunes, les ministères, les ambassades, enfin tout le monde se retrouve dedans. Je mets tout le monde ensemble parce que, nous sommes à la fois partenaires et nous allons vers la même cible et cette cible pour nous ce sont les jeunes, les mères c’est une tranche de la population bien identifiée.

Sur les leçons tirées du PO

La leçon que j’ai tiré particulièrement en tant que religieuse, c’est que rien n’est impossible quand on met la volonté. Le Partenariat de Ouagadougou nous a permis à nous les religieux de nous retrouver entre nous ce qui était impossible auparavant. On a les traditionalistes, les musulmans, l’église du christianisme céleste, les protestants, les évangélistes autour d’une table, nous nous asseyons pour décider de l’avenir de nos fidèles donc c’est forcément intéressant. Ce qu’on a pu avoir par rapport au Partenariat de Ouagadougou, ce sont les vies sauvées, on a moins de mamans qui meurent en couches, de moins en moins d’adolescents qui vont vers les grossesses non désirées ou des avortements provoqués. Et donc le Partenariat de Ouagadougou est pour moi, le sel qui manquait à cette sauce-là pour que l’Afrique de l’Ouest puisse se retrouver, et si nous continuons comme ça, c’est sûr que nous allons arriver à bon port d’ici 2020 et c’est ça l’objectif.  

Sur la situation de la Planification Familiale au Bénin

La situation du Bénin se trouve au niveau institutionnel, il faut que les engagements que nous prenons au niveau national soient respectés que nous tenons parole que les jeunes soient beaucoup plus inclus dans nos stratégies nationales et qu’on identifie réellement les besoins des jeunes et ensemble avec eux, trouver la meilleure formule pour leur bien-être. Au niveau des mamans, continuer à les sensibiliser pour qu’elles comprennent l’importance de la planification familiale et surtout pas pour limiter les naissances mais surtout pour les espacer. Je reviens à la jeunesse pour dire que la meilleure planification familiale c’est l’abstinence et si ce n’est pas possible il faut se rapprocher d’un centre de santé pour recevoir les conseils qu’il faut, se rapprocher des papas des mamans, des gens qui peuvent vous écouter et vous donner de bons conseils. Toutes les personnes qui sont au niveau de la nation c’est-à-dire les autorités, les agents de santé et les parents, nous devons vous encadrer pour que vous puissiez faire le bon choix car il y va de votre intérêt de votre vie et de la vie de la nation.

Le Partenariat de Ouagadougou est pour moi, le sel qui manquait à cette sauce-là pour que l’Afrique de l’Ouest puisse se retrouver.
Sur comment rendre le PO plus fort

Le PO sera encore plus fort, si et seulement si les États respectent leurs engagements première chose, l’autre chose c’est d’inclure les jeunes pour qu’ils ne soient plus la cible mais plutôt des acteurs, des partenaires et aussi au niveau des religieux, pour que cela puisse vraiment porter, les religieux doivent avoir une seule voix parce que si aujourd’hui l’église catholique pense autrement, l’église protestante pense autrement, les christianistes pensent autrement, les musulmans pensent autrement, je ne suis pas sûr que nous arrivions à bon port parce qu’il s’agit de notre population il faut que nous parlions d’une même voix pour que nos voix aillent plus loin et que les fruits retombent encore dans nos mêmes congrégations.

Autre chose à partager sur le PO

Ce que j’ai à partager du Partenariat de Ouagadougou c’est l’image d’une femme, une femme impressionnante à un charisme vraiment fort qui, à elle seule et à tout son staff a pu réunir toute l’Afrique de l’Ouest au point où nous en sommes et elle a su montrer ce leadership qu’on rencontre très peu chez les femmes et cela a été possible parce qu’elle a été à l’école, c’est parce qu’elle a eu un bon mari ou un foyer stable. Si nous souhaitons en arriver là pour nos enfants je parlais notamment de madame Fatimata Sy qui est en fait l’icône de la planification familiale, quand on parle de planification familiale en Afrique de l’Ouest, c’est son visage que je vois automatiquement.  Donc si nous voulons que nos enfants soient des leaders demain il nous faut assurer une bonne éducation, un bon encadrement, une vie sans problème de santé sexuelle, d’avortement et de grossesse non désirée pour qu’ils aillent à bon port et servir les générations à venir. Moi personnellement le Partenariat de Ouagadougou m’a donné énormément de choses. Il y a des choses qu’on n’apprend pas à l’école il faut être dans la vie active, il faut être une activiste pour apprendre les choses c’est vraiment merveilleux. Je souhaiterais qu’on arrive atteindre nos objectifs en 2020 et que chaque État, chaque nation puisse encadrer les jeunes pour que l’avenir soit meilleur d’ici 2030, 2040 et autres.`