Margot Fahnestock, Hewlett Foundation

Je suis Margot Fahnestock, je travaille pour la Fondation William & Flora Hewlett

Sur le Succès du Partenariat de Ouagadougou

Le premier ingrédient qui fait le succès du Partenariat de Ouagadougou, c’est le fait d’avoir les 9 pays membres et de les considérer comme un bloc. Le deuxième ingrédient c’est du côté des bailleurs de fonds. Nous avons trouvé des gens, des individuels, des organisations qui étaient vraiment engagé dans cette question et c’est ce qui fait la différence. Tous ceux qui étaient impliqués au début avaient un intérêt individuel, personnel. Ce n’était pas obligatoire pour chaque organisation ou individu d’être impliqué dans la création de ce partenariat c’est-à-dire que, si on avait pas les individuels et les organisateurs très bien engagés je crois qu’on n’aurait pas eu ce même résultat. Le troisième ingrédient je peux le décrire comme notre flexibilité. Nous n’avions pas une recette pour créer ce partenariat, nous avons gardé une mentalité de flexibilité, de créativité et de curiosité de poursuivre quelque chose qui n’a pas encore été fait en Afrique de l’Ouest. Je pense que c’est cette mentalité de curiosité qui nous a poussé à changer les choses qui n’ont pas marché, à essayer les choses qui peuvent marcher comme par exemple la caravane.

Sur la Caravane des bailleurs du PO

C’est une idée qu’on a eue d’un coup de visiter les pays comme un groupe de bailleurs de fonds et nous avons beaucoup changé le format depuis le début. Je pense que c’est cette flexibilité cette curiosité créativité qui nous a poussé à améliorer le processus.

Qu’est-ce qui a le plus marqué Margot dans chaque pays de la caravane des bailleurs du PO 2018 ? Découvrez en cliquant ICI

Je suis vraiment ravie de faire partie du Partenariat de Ouagadougou. Je ne pouvais pas imaginer un meilleur résultat.

Sur ce qu’inspire le Partenariat de Ouagadougou

Je suis très fier de ce partenariat. Personne ne s’attendait à ce résultat au début maintenant quand je vois les organisations qui représentent la société civile, les cabinets de communication, les fondations, les gouvernements, les ministères de la santé, les leaders religieux.  Mon sentiment c’est que presque chaque individuel et chaque organisation qui fait ce travail est personnellement engagé dans la lutte d’établir quelque chose qui va fonctionner pour les pays pour la mise en avant d’une stratégie qui va avoir un impact. Je suis très fier je pense qu’il y a beaucoup de choses à faire. Le fait qu’on a pas eu une vision très claire au début c’était un désavantage mais on avait la persistance, la patience, la curiosité, de continuer le travail et d’avoir les aspirations petit à petit qui ont augmenté. Je suis vraiment ravie de faire partie de cette organisation je ne pouvais pas imaginer un meilleur résultat.

Sur l’avenir du Partenariat de Ouagadougou

Pour moi la vraie question, la question stratégique est Sommes nous un mouvement, ou  sommes-nous un projet ou un programme?

Fatimata SY a toujours dit que nous ne sommes pas un programme nous sommes un mouvement et si on est un mouvement c’est que d’ici 2020 pas forcément 2020 mais 2024 il n’aura pas cette nécessité d’avoir ce mouvement pour la PF en Afrique de  l’Ouest.

Je pense que dans les 5 ans qui suivent le vrai travail sera au niveau des pays. On a créé presque une famille au niveau régional pour la PF, mais ce qu’on a entendu au niveau des pays et aussi des bailleurs de fonds c’est qu’ils ne comprennent pas très bien comment le partenariat marche au niveau des pays. Au début ce n’était pas très nécessaire d’avoir une présence au niveau des pays parce que nous n’étions pas un projet il y avait les autres … qui marchent dans les pays pour la coordination pour la collaboration mais ce qu’on a vu c’est que le partenariat avait une certaine crédibilité avec les gouvernements avec les ministères de la santé.

Je pense que notre travail dans les pays c’est la meilleure coordination avec ses bailleurs de fonds du partenariat. S’il y a 3 bailleurs de fonds en Guinée par exemple une meilleure coordination entre eux et aussi un appui avec la mobilisation des ressources soit avec les gouvernements ou d’autres bailleurs de fonds

Et c’est là, qu’on aura les vrais résultats, c’est là où il y a trop de travail à faire mais si on peut avoir la même mentalité de flexibilité, de créativité et de curiosité qu’on a au niveau régional ce serait intéressant de faire les choses autrement avec les pays dans leur contexte.